A l’approche de la trentaine, Julie Cazalis mûrit déjà sa troisième mission de communication en six ans au sein de la Métropole bordelaise. Elle investit ses sciences politiques et son habileté communicante pour adhérer à ses publics, chaque fois plus nombreux. Du grand public aux hyper-niches, itinéraire d’une enfant métropolitaine.

 

L’important ne serait pas donc pas le service, mais les publics ?

Ah, oui, le service public, sa mission, sa netteté, son efficacité. Vous nous en direz tant. Mais comment, à peine diplômée, réussir à capter l’attention des habitants sur l’intérêt -majeur- de l’aménagement métropolitain ? C’est en misant sur le cadre de vie d’aujourd’hui que Julie s’est employée à inviter bordelaises et bordelais à penser demain : paysage urbains, déplacements, ça vous parle, non ? Alors engagez-vous, qu’ils disaient ! Intéresser, impliquer cela requiert du rythme, de l’adresse, un certain tour de main. En langage savant, on parlerait de démocratie prospective, on pourrait même s’égarer mais… trop peu pour Julie et son indéracinable prise de terre. En à peine un an d’expérience, elle se recentre sur la prévention et la gestion des déchets. Parler concret, du concret, c’est tout Julie, ça.

 

Parler au plus près des gens, à leurs comportements.

 La communication c’est d’abord de la sémantique. Et cha ché manch comment ?  Entendez, le sens que l’on donne aux mots imprime du sens à l’action, aux gestes du quotidien. En français de tous les jours, on dit « poubelle », pas bac, on dit « restes » alimentaires, plutôt que bio déchets. Parfois, on éduque en avançant « centre de recyclage » au lieu de déchetterie. Et là, on imprime ! Chargée de communication, c’est lifter les informations descendantes des services et en faire du comestible pour tout le monde, pas juste du périssable. Un bain de grand public, ça fait toujours du bien au service public. A son échelle, Julie aime accompagner les gens, envelopper leurs comportements pour mieux les accompagner. On ne parle pas n’importe comment. On ne parle pas qu’aux gens, mais à leurs comportements.

 

Le travail d’adressage : un défi d’adresse.

Déjà habituée à une hauteur de vue et à voguer de thématique en discipline avec aisance (on est chargée de com ou on ne l’est pas !), Julie multiplie les fronts. Depuis deux ans, elle orchestre développement économique, transition écologique, coopération territoriales, approche numérique responsable. Ce qui change pour elle, c’est la diversité des publics-cible qui sont nichés ci-ou-là. On en parle plus au tout venant, il faut donc être précis, efficace et penser, toujours, à dialoguer avec ces nouveaux interlocuteurs aussi spécialisés ou distants soient-ils. Même pas mal ! Julie célèbre la façon dont on a informé les entreprises pour qu’elles disposent des services métropolitains en matière de la transition écologique. Elle valorise une approche enrichie de moments de consultation, avant et après : du travail de pros.

De là à trouver, convaincre et accompagner les propriétaires qui pourraient louer clé-en main à des personnes en situation de précarité… Visez un peu le défi ! Face à des cibles si diverses et délicates à dénicher une seule solution : de l’intelligence, en version adaptablilité, une bonne mesure de bienveillance (vous avez dit patience ?), et une touche de finesse et d’adresse, à la pointe de la sensibilité socioéconomique. Voilà les ingrédients d’une bonne communication à la façon de Julie. On pourrait y lire la mission du service public de demain. Comme l’avenir appartient à la jeunesse, vous pouvez compter sur Julie pour en être.

 

 

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